À UN VIEIL ARBRE

 

Il est né d’une seule graine,
Il trouva en son cœur la lumière.
Le vent du matin souffle ses peines,
berce son envol, vers d’autres cieux, en marchand de rêves.

 

Il a tout vu, tout entendu de sa stèle.
L’histoire de nos premières origines.
Un âge le rendant vertement célèbre
dans la nuit aux blanches collines.

 

Des rondeaux bosselés grimpent au ciel, par les ramures, dont les branches fécondes
soulèvent le monde,
appellent l’éternel.

 

Dans le bleuâtre d’un azur d’automne,
l’ombre de sa voilure hiverne en vieux sage,
sous des résilles qui fredonnent
un doux présage.

 

DSJ

 

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UN PETIT BOUT DE MON JARDIN

 

Passage secret,
après la morsure du froid
dans ce palais fleuri.

 

Où le grand ciste blanc
épanche sa soif,
entre les macules noires
de ses fleurs roulées au soleil.

 

L’acanthe épineuse
dresse ses hampes
comme un sourire
drapé de soie.
Un songe,
s’épanouissant aux nouvelles
montées de sève.

 

La giroflée mauve
vient me surprendre
dans l’éclat de printemps.
Elle hausse le ton du ciel
avec des petites fleurs violines,
enflammées
par la finesse du vent.

 

Tant de parfums,
de pistachier, d’armoise camphrée,
se libèrent
sous les tumultes
des Dieux de la pluie.

 

La campanule
aux clochettes de lavande,
arpente la pierre.

 

Elle s’enroule avec la vergerette des bois.

 

Ainsi, vient de naître
sur le chemin des possibles,
une toute jeune alliance.

 

DSJ, le 20.06.14

 

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L’EAU

 

Un ange descendit du ciel
pour offrir ce message.

 

Paisible en jeune pluie,
l’eau
conte son histoire.

 

Lorsqu’elle pétille
entre les brumes étoilées.
Lorsqu’elle désaltère tous les peuples
de notre mère, la terre,
ne faisant point de distinction
parmi ses fidèles.

 

Dissimulée
sous les montagnes de sable,
elle coule
comme la sève des arbres.
Porte l’empreinte du monde
en passion et sagesse.

 

Hélas,

 

la banquise et les glaciers transpirent
leurs fièvres dans le néant.
Un silence de neige
laisse apparaître en plaintes monotones,
des squelettes de mer
gisant sur des terres
diminuées de leurs cendres.

 

Ce précieux héritage
à l’emblème des saisons,
est à protéger, à respecter.
Pour nous-mêmes,
pour nos enfants, petits-enfants …

 

Évitons son usure,
de salir son âme.

 

DSJ

 

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